samedi 26 octobre 2013

This is the end... My only friend, the end...

Salut les kekes !!!

Vous vous en doutez, ceci est le dernier post avant notre depart de Nouvelle-Zelande.... Je sais que ca vous chagrine, mais ce depart marque aussi la fin de notre voyage de dispo, parce qu'il parait que "bon, la dispo, les voyages, la glandouille, tout ca, c'est bien beau cinq minutes, mais ya un moment, faut rentrer ! Parce que c'est pas la vraie vie, hein!" On dira difficilement le contraire, mais quand meme c'etait carrement genial et on en a un peu bien profite.

Autant vous avertir de suite, notre auberge de jeunesse de Christchurch a gentiment grillage l'unite centrale (oui, je peux dire "unite centrale" si je veux, meme si plus personne ne dit ca) de l'ordinateur. Du coup, vous n'aurez pas de photos ce coup-ci. C'est comme ca, et ca sert a rien de raler. Mais vous aurez une compensation a la fin de l'article...

Bref ! Vous allez voir qu'entre le match genial des All Blacks et la remise du van, on en a encore bien profite. Apres Dunedin, on a roule vers Omarama et ses falaises d'argile (Clay Cliffs) qu'on-a-peur-qu'elles-s'effondrent-quand-on-marche-a-cote. Couleur jaune unique changeant au gre de la luminosite, devant une grande plaine ou ont ete tournees quelques scenes du Seigneur des Anneaux. Puis on a commence la serie des lacs du Centre par Lake Ohau avec sa couleur bleue turquoise surrealiste. Ballade sous la pluie pour Maximilien quand je suis reste au chaud pour finir Bilbo le Hobbit de Tolkien. Bien m'en a pris puisque Max, après avoir essuye un long debut d'orage, est revenu au bout de 5 heures trempe jusqu'a l'os ! Soiree egalement pluvieuse mais festive, avec la rencontre d'un couple de deux jeunes Francais en visa vacances-travail, avec qui on a evidemment pris l'apero (vous voyez, on se reacclimate progressivement).

Puis randos pendant deux jours sous un beau soleil de printemps dans le Aoraki/Mont Cook National Park. Le mont Cook est le plus haut sommet du pays (3754 m), et un des endroits ou l'atmosphere est la plus pure dans l'hemisphere sud. Du coup, vos deux papys de serviteurs ont passé une bonne demi-heure dehors avec force couettes et duvets pour admirer les etoiles et les constellations de l'autre cote du globe... Dans la journee, on a pu entendre et voir de loin quelques avalanches, l'orage de la veille ayant apporte pas mal de neige fraiche sur les sommets...

Ensuite on a continue vers le lac Tekapo pour une belle ballade sur une crete avec un vent bien pechu, a litteralement decorner un boeuf. Ce qui nous a rappele la question si pertinente de notre ami Fred : "Mais dis donc, Jamie... C'est quoi le vent ?" a laquelle je ne repondrai pas ici parce que je n'en ai pas le temps et que ce n'est pas le sujet. Par contre, je peux vous dire pourquoi l'eau est bleue, la neige blanche et la glace bleue transparente (si vous vous fichez de ce point Pere Castor, passez directement au paragraphe suivant, ne passez pas par la case depart, ne recevez pas 20 000 Frs). Ce serait une sombre histoire d'absorption des ondes lumineuses et de presence d'air. L'eau absorbe le cote rouge du spectre lumineux, et ne renvoit que les ondes bleues. Dans la neige, il y a des bulles d'air piegees, et vu que l'air renvoit l'integralite du spectre des couleurs, bah on voit toutes les couleurs en meme temps, ce qui donne du blanc. Et la glace, me direz-vous. He bien, elle est bleue parce que la solidification des molecules d'eau ne retient pas l'air, mais "l'ejecte" en se comprimant. Apres si vous trouvez que tout ca n'est pas le sujet non plus, vous avez raison, mais c'est quand meme etonnant, non ?

Sur la route pour Christchurch, on s'est arrete a mi-chemin pour (enfin) faire un feu de bois de trappeur avec nos petites mains et se griller de la viande a la braise ; parce que j'envisageais pas un voyage a l'autre bout du monde sans feu de camp. Avec nos souvenirs de Copain des bois, on s'est plutot bien debrouille (comprendre par la qu'on s'est pas brule et qu'on n'a pas mis le feu a la foret d'a cote). On a reussi a obtenir un beau feu mais pas suffisament de braises, donc on a du finir la cuisson au camping gaz. Mais mission accomplie quand meme !

Enfin depuis hier, on est arrive a Christchurch, derniere etape du road-trip. Etape surprenante puisque la ville est encore bien marquee par les degats du tremblement de terre de fevrier 2011 (6,3 sur l'echelle de Vous-savez-qui). Deux ans et demi apres, il y a encore des gravats dans les rues, des batiments a moitie en ruine et des blocks entiers rases dans tout le centre ville. Les cafes et commerces du centre sont encore loges dans des containers ! Malgre tout ca, la ville renferme un incroyable dynamisme avec une emulation culturelle et artistique de la part des habitants (pour preuve, on est tombe en plein Festival de l'architecture transitionnelle). Des expositions en plein air se tiennent sur les gravats et les expressions artistiques se multiplient dans cette ville a l'urbanisme en pleine reconstruction et mutation. C'est assez surrealiste de se promener dans la deuxieme ville du pays avec des rues desertes, des gravats et des barrieres de chantier un peu partout et un horizon un peu trop degage...

Apres cinq semaines et 6010 km sur les routes neo-zelandaises, il a fallu nous separer de notre van. Leger pincement au coeur et surtout petite frayeur puisqu'on l'a rendu a 16h alors que l'agence fermait a 14h.... Mais un tres gentil garagiste qui faisait des heures sup' nous a obligement tire d'affaire (notre avion decollant a 7h30 demain matin, on aurait ete clairement dans la mouise sinon). Il va en tous cas etre fort agreable de prendre des douches tous les jours (routards on vous dit !) et d'apprecier le confort d'un vrai matelas...

Quoi qu'il en soit, le retour, en plus du jet lag, promet d'etre epique, puisque le voyage durera 36h dont 24h le cul visse dans un siege d'avion. M'enfin je suis content quand meme, parce qu'on va prendre l'A380 pour aller de Sydney a Dubai ! How cool is that ?

Allez, avant de revenir au pays et de retrouver la joie de vivre des Parisiens a l'arrivee, il me reste a vous remercier tous autant que vous etes pour avoir pris de votre temps pour lire et suivre ce blog. J'espere que vous avez eu autant de plaisir a me lire que j'en ai eu a vous ecrire.

Comme promis, votre petit cadeau bonus de fin de dispo vous attend dans quelques lignes...

Bises a tous et a plus que jamais bientot.
Julien

***

Vendredi 25 octobre, 22h50.
Quelque part autour de Christchurch.

Dispotripes : Bonsoir Maximilien et Julien. Merci de nous recevoir pour votre derniere soiree dans votre van. Apres trois mois de voyage vient l'instant du bilan... Alors, que retiendrez-vous du voyage ?

Maximilien : Les odeurs... Les odeurs d'epice, de curry, de fruit, de fleur, de pourriture parfois, voire d'excrement. Les odeurs de la jungle, de la foret, de la mer... Les odeurs du chocolat Whittaker's, de cuisine dans le van [NDLR : Max etait le cuisinier auto-attitre du voyage, et saviez-vous qu'il aimait beaucoup les oignons ?...]. Tout ca c'etait le voyage, c'etait formidable, mais par contre y en a une, j'ai pas pu m'habituer : celle des chaussures indiennes de Pat ! Une arme chimique interdite par la Convention de Geneve. Le gaz Sarin a cote c'etait rien... J'ai souffert...

Julien : Oui, les odeurs c'est vrai... Mais pour moi, ce sont les couleurs qui ont prevalues. Celles des epices et des saris indiens bien sur, mais aussi celles de l'hemisphere sud. Couleurs des mers, des lacs, des poisons et coraux de la Grande Barriere, de tous ces soleils couchants et levants... Des camaieux de gris, ocre, vert et bleu des paysages neo-zelandais... Et bien evidemment, ce roux si pur et si caracteristique de la barbe fleurie de mon codisponible...

DT (infirmiere, du Valium, vite !) : Avez-vous eu envie de le tuer ? Si oui, combien de fois ?

Max : Ooooh oui, mais bien sur ! Pensez-vous, six ans d'etudes en commun, avec tous ces coups durs... Il arrive un moment ou la violence apparait comme la seule solution... Ah pendant le voyage ?? Ah oui, non... Non, non, pensez-vous financierement j'etais dependant de ses virements... C'aurait comme ete tuer la poule aux oeufs d'or ! Et qu'est-ce que j'aurais fait des cannetons ?...

Julien : Ooffff ouiii, j'ai bien essaye, mais vous savez, ca a la peau dure ces bêtes-la... Pourtant j'ai vraiment essaye, hein ! Mais le laisser conduire une moto en Inde sans permis, avec une becane trafiquee, une passagere et sous un orage, ca aurait du marcher quand meme, non ? [NDLR pour les professionnels de la securite routiere : ceci est une fiction. Toute resemblance...] Et un barbecue avec de la viande decongelee, perimee et pas cuite, c'est plutot sournois comme attaque de l'interieur... Et puis il galope le bougre... Allez le rattraper pour le pousser du haut d'une falaise... Non, mon dernier espoir reside dans le voyage retour, mais je n'en dis pas plus...

DT : Comment envisagez-vous votre retour ?

Max : Comme une rehabilitation. En y allant progressivement. Primo, je me remets du decalage horaire. Secundo, je garde les bonnes resolutions : j'me remets au hand et au theatre, je continue le folklore et le chant, je lis enfin l'integrale des oeuvres de Tolkien en version longue, j'apprends l'espagnol et l'occitan ; et puis l'hygiene de vie, quoi : minimum de 8h de sommeil par nuit plus une sieste, une alimentation equilibree, et puis bien sur la famille, les amis, les amours... Quoi ?? Le travail dans tout ca ?... Le quoi ???

Julien : Assez bien, en fait. D'autant qu'on va prendre l'A380 ! (ah vous le saviez ?) Quelques jours de repos bien merites dans le 17, avant de retourner boire des bieres a Caen ! Ensuite je m'attelle au vrai probleme de fond(s) : comment reunir les sous pour mon prochain voyage...

DT : Un dernier mot ?

Max : Peurfect !

Julien : Pas le temps, je vous laisse, je file regarder une derniere fois la Croix du sud !

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(des fois ca marche pas, sans que je sache trop pourquoi, desole...)